mercredi 4 novembre 2009

Nine Eleven-"City of quartz"(2009/Don't trust the hype records)


Je commence par vous parler de cet album, tout simplement car il est récent et que c'est celui que j'écoute en boucle en ce moment. Vu que c'est ma première chronique, je ne sais pas trop comment m'y prendre, et j'aime beaucoup Nine Eleven donc je vais essayer de faire bien.

Nine Eleven est un groupe de punk hardcore qui vient de Tours, et c'est à mon goût l'entité la plus interessante de cette scène en ce moment: une atmosphère scénique énorme, un visuel accorcheur et une musique qui transpire la rage et la fougue par tous les pores!... Sur la route les trois quarts de l'année, ces mecs sont toujours prêts à bouger, bookent leur dates eux mêmes, subsistent avec peu de moyens... Bref, La grosse claque!
L'album:

Dès le début le ton est donné: le premier titre "City of quartz" démarre sur un riff crépitant et mélodique qui rappelle un peu ceux de Comeback Kid. Puis court silence, et ça démarre en trombe pour 11 titres décapants avec un chanteur qui n'en fini pas de hurler.

Des lyrics plutôt violents et directs, comme sur "The new shame of punk to come" qui crache comme il se doit à la gueule des groupes qui ne cultivent rien d'autre que leur ego: "One hundred asses to fuck, and even more fuck heads to punch, it's the only way I feel about this fuckin' story".

L'atmosphère des morceaux est parfois froide, souvent dépressive de par les paroles, qui traitent surtout d'un mal de vivre chronique dans un système en vase clos ou tout est bancal: culture plastique, culte de la réussite et du chacun pour soi, starification... On peut se dire que ces sujets ont été évoqués mille fois, mais jamais avec tant de sensiblité et de franc parlé. Le titre de l'album se base d'ailleurs sur un essai de Mike Davis "City of quartz", sorte de contre-utopie sociologique. (Je n'ai pas lu le bouquin donc je n'en rajoute pas, je ne veux pas dire de conneries).

A retenir, le titre SEN qui rompt avec les codes du hardcore: un morceau de 5 minutes, dont la fin suraigüe et presque atmosphérique vous retourne, sans oublier un refrain à faire chialer...

La touche finale: on entend la fin du 1er morceau, comme un écho qui revient, histoire qu'on ne l'oublie pas, et vlan: "It's up to you to have no fuckin' regrets!"... Dernière claque dans la gueule, s'en est presque dangereux... Le rideau tombe et Nine Eleven persistent et signent: "No time for regrets!".

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