dimanche 6 décembre 2009

Jaya the cat-"More late night, transmissions with..."(2008/I scream records)


Vous connaissez le reggae? Vous connaissez le punk rock? Eh bien laissez moi vous présenter ce quintet expolosif mi-hollandais, mi-américain, qui nous balance en pleine face son..."punk-reggae"!


Et ouais!... Cela parait un peu incongru, mais après tout pas mal de groupes ce sont déja essayés à cette fusion, et en général ça a plutôt bien marché. Quelques exemples, parmi les plus représentatifs de ce courant: The Clash (les véritables instigateurs, Joe Strummer était lui-même un fan de reggae), Sublime, Inner Terrestrials, ou encore la fierté du punk rock français: Burning Heads....


Bref, le concept n'est pas tout neuf, mais dès la première écoute on ne peut rester indifférent. Des rythmiques reggae tout sauf roots (c'est un avis perso, mais je n'ai jamais kiffé les riddims jamaïcans ou le clavier submerge les guitares et ou l'on entend des "rastafarai" et des "djah" à tout va...). Non, la c'est autrement plus classe: des rythmiques ska et reggae auxquelles viennent s'ajouter des petits riffs distordus et une basse qui fait trembler les pattes, un cocktail détonnant qui vous fera instantanément secouer la tête!...


Le chant est plutôt basique, mais la voix chaude et légèrement éraillée amène la touche rock indispensable à cette recette... Les paroles ne sont aucunement prétencieuses comme le confirment les titres ("Hold my beer and watch this", "Hello hangover", "Night bus"...).


En résumé, ça flaire bon la bière et la fête, c'est dansant et les compos sont super bien construites... Allez écouter, vous ne pourrez plus vous en passer!


lundi 9 novembre 2009

Wax Tailor-"In the mood for life"


Oui je sais, un album electro... J'ai un esprit très rock d'habitude, mais j'aime bien dériver un peu... Ca évite de tourner en rond.

Le dernier Wax Tailor est sorti depuis peu donc tout frais... Wax Tailor, pour ceux qui froncent le sourcil gauche en lisant ces lignes, c'est un peu le Johnny Halliday de l'electro/trip hop française. DJ, arrangeur, producteur...et j'en passe. Sa musique se trouve à la croisée des genres, et propose toutes sortes d'expérimentations aussi intéressantes les une que les autres: electro, jazz, hip hop, auxquels viennent se mêler violoncelle, flute traversière ce qui lui octroie en outre un véritable talent pour la musique de films.

"Hope & Sorrow" (2007/Atmosphériques) était déjà un petit bijou de créativité et d'innovation, donc là je l'attendais au tournant.

Déja à voir le cd en bacs, j'ai furieusement tiqué: Notre "tailleur de cire" (traduire "Wax Tailor") nous sort une édition limitée de son album doublée d'une version instrumentale de celui-ci... Là je dis, chapeau... Mais bon, je ne remets pas en cause sa façon de vendre des disques, et cela ne change en rien la qualité de "In the mood for life".

L'intro sonne comme une B.O. de film, et on la verrait parfaitement en fond sonore dans un polar sombre et glacial... Cette entrée en matière enchaîne cash avec "Dragon chasers", un morceau ou l'on retrouve l'égérie de Wax Tailor, notre chère Charlotte Savary. En forme, sa voix transcende et ponctue une électro martelée de petits samples métalliques... Efficace quoi...

Ensuite des morceaux hip hop sympa, toujours accompagnés d'instruments acoustiques ("B-boy on wax", "Until heaven stops", et le tube "Say yes" qui est vraiment é-norme!), d'autres plus ambiants avec des accents Portishead ("Dry your eyes" et "Greenfields" encore avec Charlotte Savary)...

Au final un album qui s'écoute très bien, mais qui brasse peut-être un peu trop de choses à la fois... Trop d'interludes, qui provoquent une cassure, alors que le rythme pourrait filer comme le vent, et peut-être aussi trop de morceaux et de contenu.

A noter la participation de Charlie Winston (le crétin au chapeau qui chante "like a hobo"). "I own you" est un morceau est vraiment cool car loin du style "fm" dans lequel évolue Winston, et super bien construit!

En gros Wax Tailor a peut-être un peu exagéré sur ce nouvel opus, mais ses talent de DJ et de compositeur restent immaculés.

jeudi 5 novembre 2009

Uncommonmenfrommars-"Functional disfunctionality" (2009/Kicking records)

Bon, ceux là, on ne les présente plus... Après 4 albums seulement, les UMFM on réussi à conquérir la France entière, et même certains irréductibles qui d'ordinaire sont hermétiques à ce genre de son... Une recette on ne peut plus simple: un quatuor guitare basse batterie et chant, des morceaux simples mais efficaces, un chant on ne peut plus linéaire, mais un son toujours impeccable et des refrains qui restent en tête...

Ce cinquième opus, je l'attendais de pied ferme, et je n'ai pas été déçu. En effet, après "Longer than an ep, shorter than an album" (2008/UFO prod), que j'avais trouvé un peu trop technique et qui contenait à mon goût trop de dissonances, Unco a retrouvé la fraîcheur propre à leurs vieux morceaux: des riffs on ne peut plus pop, des paroles à la con ("Vampire girl"), et des choeurs qui sonnent ultra justes! Le premier morceau "It's all for the greater good" lorgne plus vers un hardcore plus ou moins réussi (pas assez de pêche dans le chant), auquel vient se mêler un violoncelle... Drôle d'idée, mais il fallait oser...

Ensuite, des morceaux mélo à bloc, d'autres un peu moins, ce qui fait que j'ai du mal à écouter "Functional difunctionality" de A à Z, comme je pouvais m'enfiler sans problème "Vote for me" ou "Noise pollution". Des morceaux peut-être un peu trop riches, mais bon , on ne les blamera pas, tout groupe se doit d'évoluer, et les arangements restent hyper cleans...

Bonne écoute!

mercredi 4 novembre 2009

Nine Eleven-"City of quartz"(2009/Don't trust the hype records)


Je commence par vous parler de cet album, tout simplement car il est récent et que c'est celui que j'écoute en boucle en ce moment. Vu que c'est ma première chronique, je ne sais pas trop comment m'y prendre, et j'aime beaucoup Nine Eleven donc je vais essayer de faire bien.

Nine Eleven est un groupe de punk hardcore qui vient de Tours, et c'est à mon goût l'entité la plus interessante de cette scène en ce moment: une atmosphère scénique énorme, un visuel accorcheur et une musique qui transpire la rage et la fougue par tous les pores!... Sur la route les trois quarts de l'année, ces mecs sont toujours prêts à bouger, bookent leur dates eux mêmes, subsistent avec peu de moyens... Bref, La grosse claque!
L'album:

Dès le début le ton est donné: le premier titre "City of quartz" démarre sur un riff crépitant et mélodique qui rappelle un peu ceux de Comeback Kid. Puis court silence, et ça démarre en trombe pour 11 titres décapants avec un chanteur qui n'en fini pas de hurler.

Des lyrics plutôt violents et directs, comme sur "The new shame of punk to come" qui crache comme il se doit à la gueule des groupes qui ne cultivent rien d'autre que leur ego: "One hundred asses to fuck, and even more fuck heads to punch, it's the only way I feel about this fuckin' story".

L'atmosphère des morceaux est parfois froide, souvent dépressive de par les paroles, qui traitent surtout d'un mal de vivre chronique dans un système en vase clos ou tout est bancal: culture plastique, culte de la réussite et du chacun pour soi, starification... On peut se dire que ces sujets ont été évoqués mille fois, mais jamais avec tant de sensiblité et de franc parlé. Le titre de l'album se base d'ailleurs sur un essai de Mike Davis "City of quartz", sorte de contre-utopie sociologique. (Je n'ai pas lu le bouquin donc je n'en rajoute pas, je ne veux pas dire de conneries).

A retenir, le titre SEN qui rompt avec les codes du hardcore: un morceau de 5 minutes, dont la fin suraigüe et presque atmosphérique vous retourne, sans oublier un refrain à faire chialer...

La touche finale: on entend la fin du 1er morceau, comme un écho qui revient, histoire qu'on ne l'oublie pas, et vlan: "It's up to you to have no fuckin' regrets!"... Dernière claque dans la gueule, s'en est presque dangereux... Le rideau tombe et Nine Eleven persistent et signent: "No time for regrets!".

Allright!

C'est décidé, aujourd'hui je commence à vous faire chier... Comment? Oui oui, vous avez bien entendu, "vous faire chier"!...

En publiant ce blog je n'ai pas la prétention de dire des choses intéressantes ni de vomir de la culture. Je peux être quelqu'un de très ennuyeux, et mon esprit vagabond se livre parfois à de bien tristes fadaises, donc ce sera à vous de trancher et de zapper quand vous n'en pourrez plus...

Enfin bref entrons dans le vif du sujet, mon but c'est de parler de musique. De rock plus particulièrement, toutes étiquettes confondues. J'essaie d'être le plus éclectique possible, mais je ne cache pas certaines préférences pour le punk rock, le hardcore, le ska, le rock'n'roll... Bref, on est là pour causer musique, donc causons!

"Hey,oh... Let's go!"